- Orientation / insertion professionnelle
Étude : jeunes et entreprises, la rencontre (im)possible
Les résultats d'une grande enquête sur le regard des jeunes et des employeurs sont désormais rendus publics. Un long travail réalisé par la CCI Nantes Saint-Nazaire en partenariat avec le Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire (LPPL) de Nantes Université. Le marché du travail fait face à des difficultés en termes de recrutement et parfois d'attractivité, et génère des questionnements aussi bien pour les recruteurs que les candidats, notamment les plus jeunes. L'enquête recense les réponses de plus de 1600 jeunes et 340 représentants d'entreprises. Attentes, promesses, réticences, croyances et expériences de terrain, découvrez le regard croisé des jeunes et des entreprises sur le monde du travail et leurs divergences, mais aussi leurs convergences.
Un premier cliché évincé : "l'indécision des jeunes"
L'étude indique que plus de 90% des employeurs attribuent l'indécision comme une caractéristique de la jeunesse, tandis que plus de la moitié de cette dernière estime au contraire savoir très précisément le métier qu'ils souhaitent exercer. Une première discordance entre les deux publics interrogés, là où le corpus jeunes recense 6 888 termes exprimés autour du mot "travail" contre 1167 pour les employeurs.Mais il y a aussi des concordances, notamment sur l'équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle qui est au cœur des attentes des jeunes. Un sujet bien compris et un fer de lance pour les entreprises.
Aperçu des résultats de l'enquête
Cette étude montre une réalité plus nuancée que ce que laissent apparaitre des discours trop souvent convenus. La polarisation supposée est réelle mais relative et dans tous les cas non rédhibitoire. La rencontre est possible malgré les préjugés et l’on peut se réjouir de facteurs positifs :
- Les jeunes ont des attentes fortes vis- à-vis des entreprises. Dès l’orientation, par le biais des stages, c’est l’entreprise "influenceuse" qui peut faire changer les préjugés.
- Ils attendent davantage une "réalité Employeur" plutôt qu’une "Marque Employeur". Des échanges sincères et une intégration soignée qui démontre la réalité d’un contenu de poste conforme à ce qui a été annoncé.
- Ils n’ont pas d’idées préconçues sur leurs carrières, d’où l’intérêt d’investir dans une forte politique de fidélisation.
Au sommaire de l'enquête
- La place du travail dans un contexte de tension de recrutement
- Le travail en question : quelles représentations ?
- L'entreprise idéale
- Provoquer la rencontre
- Pour une collaboration durable
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